Savitri - Book Four - Canto 4

Nameless the austere ascetics without home Abandoning speech and motion and desire Aloof from creatures sat absorbed, alone, Immaculate in tranquil heights of self

Sans nom et sans foyer, les ascètes austères, Abandonnant parole et mouvement et désir, A l’écart des créatures, se tenaient absorbés, Immaculés en de tranquilles hauteurs d’être, Sur les pics d’une concentration lumineuse ;

On concentration's luminous voiceless peaks, World-naked hermits with their matted hair Immobile as the passionless great hills Around them grouped like thoughts of some vast mood Awaiting the Infinite's behest to end. The seers attuned to the universal Will, Content in Him who smiles behind earth's forms, Abode ungrieved by the insistent days. About them like green trees girdling a hill Young grave disciples fashioned by their touch, Trained to the simple act and conscious word, Greatened within and grew to meet their heights. Far-wandering seekers on the Eternal's path Brought to these quiet founts their spirit's thirst That, uninsistent, ruled them from its peace, And by its influence found the ways of calm. The Infants of the monarchy of the worlds, The heroic leaders of a coming time, King-children nurtured in that spacious air Like lions gambolling in sky and sun Received half-consciously their godlike stamp: Formed in the type of the high thoughts they sang They learned the wide magnificence of mood That makes us comrades of the cosmic urge, No longer chained to their small separate selves, Plastic and firm beneath the eternal hand, And spent the treasure of a silent hour Bathed in the purity of the mild gaze

Des ermites nus au monde, cheveux enchevêtrés, Neutres, immobiles comme les grandes collines, Se groupaient autour d’eux comme des pensées du vaste Attendant de l’Infini l’ordre de cesser. Les voyants accordés à la Volonté cosmique, Comblés en Celui qui sourit derrière les formes, Demeuraient là, intouchés par les jours persistants. Auprès d’eux, tels des arbres verts qui ceignent un mont, De jeunes, graves disciples, modelés par leur toucher, Instruits à l’acte simple et la parole consciente, Grandissaient au-dedans et croissaient vers leurs cimes. Des chercheurs venus de loin sur la Voie éternelle Portaient la soif de leur esprit à ces sources calmes Et dépensaient le trésor d’une heure silencieuse Baignés dans la pureté de ce regard clément Qui, sans insistance, les dominait de sa paix ; Et, par son influence, ils trouvaient leur chemin. Les Infants de la monarchie des mondes, Les meneurs héroïques d’un temps à venir, Enfants rois nourris dans cette atmosphère Comme des lionceaux dans le ciel et le soleil, Recevaient à demi conscients leur marque divine : Formés dans le type des idéaux qu’ils chantaient, Ils apprenaient la magnificence de l’état Qui nous rend camarades de l’élan cosmique ; Ils n’étaient plus enchaînés à de petits ego : Plastiques et fermes sous la main éternelle,

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