Savitri - Book Four - Canto 4

Where to the heart great bygone voices called And the large liberty of brooding seers Had left the long impress of their soul's scene, Awake in candid dawn or darkness mooned, To the still touch inclined the daughter of Flame Drank in hushed splendour between tranquil lids And felt the kinship of eternal calm. But morn broke in reminding her of her quest And from low rustic couch or mat she rose And went impelled on her unfinished way And followed the fateful orbit of her life Like a desire that questions silent gods Then passes starlike to some bright Beyond. Thence to great solitary tracts she came, Where man was a passer-by towards human scenes Or sole in Nature's vastness strove to live And called for help to ensouled invisible Powers, Overwhelmed by the immensity of his world And unaware of his own infinity. The earth multiplied to her a changing brow And called her with a far and nameless voice. The mountains in their anchorite solitude, The forests with their multitudinous chant Disclosed to her the masked divinity's doors.

Où des voix disparues appelaient le cœur, Et la grande liberté de voyants absorbés Avait laissé l’empreinte de leur âme, Dans l’aube candide ou la clarté de la lune, La fille de la Flamme, s’inclinant au contact, S’imprégnait de la silencieuse splendeur Et ressentait la parenté du calme éternel. Mais poignait le matin, qui lui rappelait sa quête ; Elle se levait de sa couche rustique Et s’en allait, contrainte, sur sa longue route, Et suivait l’orbite prédestinée de sa vie Tel un désir qui interroge les dieux tranquilles Et s’en va comme une étoile vers un Au-delà. Ainsi vint-elle à de grandes aires solitaires, Où l’homme était un passant vers des scènes humaines Ou, seul dans la vaste Nature, luttait pour survivre, Appelant à son aide des Pouvoirs invisibles, La terre multipliait pour elle un front changeant Et l’invitait d’une voix lointaine et sans nom. Les montagnes dans leur solitude anachorète, Les forêts avec la myriade de leurs chants Lui révélaient les portes de la divinité. Sur des plaines rêveuses, une étendue indolente, Le lit de mort d’une pâle soirée enchantée Sous le sortilège d’un ciel qui a sombré, Impassible elle gisait, comme à la fin d’un âge, Ou bien croisait une meute serrée de collines Dressant leurs têtes vers la tanière du ciel, Ecrasé par l’immensité de son monde Et inconscient de sa propre infinité.

On dreaming plains, an indolent expanse, The death-bed of a pale enchanted eve Under the glamour of a sunken sky, Impassive she lay as at an age's end, Or crossed an eager pack of huddled hills Lifting their heads to hunt a lairlike sky,

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