Savitri - Book Four - Canto 1

Time cannot weary her nor the Void subdue, The ages have not made her passion less; No victory she admits of Death or Fate. Always she drives the soul to new attempt; Always her magical infinitude Forces to aspire the inert brute elements; As one who has all infinity to waste, She scatters the seed of the Eternal's strength On a half-animate and crumbling mould, Plants heaven's delight in the heart's passionate mire, Pours godhead's seekings into a bare beast frame, Hides immortality in a mask of death. Once more that Will put on an earthly shape. A Mind empowered from Truth's immutable seat Was framed for vision and interpreting act And instruments were sovereignly designed To express divinity in terrestrial signs. Outlined by the pressure of this new descent A lovelier body formed than earth had known. As yet a prophecy only and a hint, The glowing arc of a charmed unseen whole, It came into the sky of mortal life Bright like the crescent horn of a gold moon Returning in a faint illumined eve. At first glimmering like an unshaped idea Passive she lay sheltered in wordless sleep, Involved and drowned in Matter's giant trance, An infant heart of the deep-caved world-plan In cradle of divine inconscience rocked By the universal ecstasy of the suns. Some missioned Power in the half-wakened frame

Le Temps, ni le Vide, ne peuvent la soumettre, Les âges n’ont pas diminué sa passion ; De la Mort ou du Sort elle n’admet de victoire. Toujours elle conduit l’âme à d’autres essais ; Toujours son infinitude magique Force l’inertie brute à aspirer ; Comme si elle pouvait dépenser l’infini, Plante la joie du ciel dans la fange du cœur, Verse de divins élans dans le corps d’une bête, Cache l’immortalité dans un masque de mort. Une fois de plus elle prit un corps sur la terre. Un Mental investi par la Vérité d’en-haut Fut formé pour la vision et l’acte interprète ; Des instruments souverainement furent conçus Pour exprimer le divin par des signes terriens Et, sous la pression de cette nouvelle descente, Le corps le plus gracieux que la terre eut connu. Jusqu’alors une prophétie seulement, L’arc incandescent d’un ensemble invisible, Ce corps apparut dans le ciel de la vie mortelle Brillant comme le croissant d’une lune d’or Qui s’en revient dans le crépuscule d’un soir. D’abord, luisant comme une idée encore informe, Elle gît passive dans l’abri du sommeil, Involuée, noyée dans la transe de la Matière, Un cœur d’infante dans la caverne du monde Bercée dans une divine inconscience Par l’universelle extase des astres. Un Pouvoir missionné dans la forme veillait Elle répand la semence de l’Eternel Sur un moule friable à peine animé,

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