Savitri - Book Eleven - Canto 1

The soul of Satyavan drawn down by her Inextricably in that mighty lapse. Invisible heavens in a thronging flight Soared past her as she fell. Then all the blind And near attraction of the earth compelled Fearful rapidities of downward bliss. Lost in the giddy proneness of that speed, Whirled, sinking, overcome she disappeared, Like a leaf spinning from the tree of heaven, In broad unconsciousness as in a pool;

L’âme de Satyavan entraînée par elle Inextricablement dans cette chute puissante. Des ciels invisibles s’élevèrent en essor Alors qu’elle tombait. Puis toute l’aveugle Et proche attraction de la terre contraignit A d’effrayantes rapidités de bonheur. Perdue et prostrée par le vertige et la vitesse, Tourbillonant et plongeant elle disparut, Telle une feuille vrillant de l’arbre du ciel, Dans une large inconscience comme en un étang ; Une douceur hospitalière la reçut Dans une miraculeuse profondeur ; Au-dessus d’elle l’enfermèrent de grandes ailes, Elle fut ensevelie dans le sein d’une mère. Alors d’un plan éternel qui surveille le Temps Un Esprit contempla la destinée, Dans son instant infini vit les âges passer. Tout était encore dans un silence des dieux. Cet instant de voyance couvrit l’Espace entier Et jeta dans le cœur même du Temps pressé Une lumière diamantine de la Paix, Une graine cramoisie de la Félicité ; Il y eut un éclair du regard de l’Amour. Un visage aux yeux merveilleux apparut, Une main vint écarter les barreaux d’or Qui gardent les secrets impérissables. Une clé tourna dans une serrure du Temps. Mais là où le silence des dieux était passé, Une harmonie plus grande née du calme Surprit les cœurs aspirants par sa douceur

A hospitable softness drew her in Into a wonder of miraculous depths,

Above her closed a darkness of great wings And she was buried in a mother's breast.

Then from a timeless plane that watches Time, A Spirit gazed out upon destiny, In its endless moment saw the ages pass. All still was in a silence of the gods. The prophet moment covered limitless Space And cast into the heart of hurrying Time A diamond light of the Eternal's peace, A crimson seed of God's felicity; A glance from the gaze fell of undying Love. A wonderful face looked out with deathless eyes; A hand was seen drawing the golden bars That guard the imperishable secrecies. A key turned in a mystic lock of Time. But where the silence of the gods had passed, A greater harmony from the stillness born Surprised with joy and sweetness yearning hearts,

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