Savitri - Book Eleven - Canto 1
Striving to leave no heavenly joy unsung, Such was the life in that embodied Light. He seemed the wideness of a boundless sky, He seemed the passion of a sorrowless earth, He seemed the burning of a world-wide sun. Two looked upon each other, Soul saw Soul. Then like an anthem from the heart's lucent cave A voice soared up whose magic sound could turn The poignant weeping of the earth to sobs Of rapture and her cry to spirit song. “O human image of the deathless word, How hast thou seen beyond the topaz walls The gleaming sisters of the divine gate, Summoned the genii of their wakeful sleep, And under revelation's arches forced The carved thought-shrouded doors to swing apart, Unlocked the avenues of spiritual sight And taught the entries of a heavenlier state To thy rapt soul that bore the golden key? In thee the secret sight man's blindness missed Has opened its view past Time, my chariot-course, And death, my tunnel which I drive through life To reach my unseen distances of bliss. I am the hushed search of the jealous gods Pursuing my wisdom's vast mysterious work Seized in the thousand meeting ways of heaven. I am the beauty of the unveiled ray Drawing through the deep roads of the infinite night
Qui n’aura de cesse de chanter toutes les joies, Ainsi était la vie dans ce corps de Lumière. Il semblait l’amplitude d’un ciel infini, Il semblait la passion d’une terre bienheureuse, Il semblait le brasier d’un soleil universel. Les deux se regardèrent, l’Ame vit l’Ame. Puis de la caverne du cœur telle une antienne Une voix prit son essor qui pouvait transformer Les larmes poignantes de la terre en sanglots D’extase et sa plainte en un chant de l’esprit. « O image humaine du verbe sans mort, Comment as-tu vu, derrière les murs de topaze, Les sœurs étincelantes de la porte divine, Sommé les génies de leur sommeil éveillé Et forcé, sous les arches de la révélation, A s’écarter les battants recouverts de pensée, Libéré les avenues de la vue spirituelle Et enseigné les accès d’un état supérieur A ton âme ravie qui porta la clé d’or ? En toi la vue secrète que l’homme a manquée S’est ouverte au-delà du Temps, ma course de char, Et de la mort, mon tunnel que je fraye dans la vie, Pour atteindre mes distances bienheureuses. Je suis la quête apaisée de ces dieux jaloux Qui poursuivent l’œuvre mystérieux de ma sagesse Dans les mille croisées des chemins célestes. Je suis la beauté du rayon dévoilé Entraînant par les routes de la nuit infinie L’âme pèlerine invincible de la terre Sous les flambeaux embrasés des étoiles. Je suis l’Extase à jamais inviolable ;
The unconquerable pilgrim soul of earth Beneath the flaring torches of the stars. I am the inviolable Ecstasy;
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