Savitri - Book Eleven - Canto 1
And death the end of every human road And grief and pain the wages of man's toil. One whom her soul had faced as Death and Night A sum of all sweetness gathered into his limbs And blinded her heart to the beauty of the suns. Transfigured was the formidable shape. His darkness and his sad destroying might Abolishing for ever and disclosing The mystery of his high and violent deeds, A secret splendour rose revealed to sight Where once the vast embodied Void had stood. Night the dim mask had grown a wonderful face. The vague infinity was slain whose gloom Had outlined from the terrible unknown The obscure disastrous figure of a god, Fled was the error that arms the hands of grief, And lighted the ignorant gulf whose hollow deeps Had given to nothingness a dreadful voice. As when before the eye that wakes in sleep Is opened the sombre binding of a book, Illumined letterings are seen which kept A golden blaze of thought inscribed within, A marvellous form responded to her gaze Whose sweetness justified life's blindest pain; All Nature's struggle was its easy price, The universe and its agony seemed worth while.
De la mort le bout de toutes les routes, Et de la douleur le salaire de l’homme. Lui que son âme avait affronté dans la Nuit Rassemblait dans ses membres l’entière douceur Et aveuglait son cœur à la beauté des soleils.
Transfigurée, la formidable apparence : Sa ténébre et sa triste force destructrice S’abolissant à jamais et dévoilant Le mystère de ses hauts actes violents, Une secrète splendeur se tenait révélée Où le vaste Vide incarné s’était dressé.
Son masque était devenu un visage adorable : Détruite, la vague infinité dont la pénombre Avait silhouetté, depuis le terrible inconnu, L’obscure et désastreuse figure d’un dieu ; Enfuie, l’erreur qui arme les mains du malheur ; Eclairé, le gouffre ignorant dont les fonds creux Avaient prêté au néant une voix effrayante. Comme, pour l’œil qui s’éveille dans le sommeil, S’ouvre la sombre reliure d’un livre Et des caractères illuminés apparaissent Où s’inscrit encore une pensée flamboyante, Ainsi répondit à son regard une forme Dont la douceur justifiait la pire douleur ; Tout l’effort de la Nature était son prix facile, L’univers et son agonie semblaient validés. Tel au calice choral d’une fleur aérienne Visible sur les ondes de la musique, Un lotus d’extase aux pétales de lumière S’ouvrit frémissant au cœur même des choses. Il n’y avait plus le tourment sous les étoiles,
As if the choric calyx of a flower Aerial, visible on music's waves, A lotus of light-petalled ecstasy
Took shape out of the tremulous heart of things. There was no more the torment under the stars,
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