Saluer et invoquer Sri Ganesh

Car sa mine et son caractère lui ouvrent les portes par-delà tout conformisme religieux, toute doctrine et tout dogme : Ganesha est proche du cœur. Les enfants, cela va de soi, sont les plus sensibles à sa figure qui marrie les trois règnes, animal, humain et divin, en un physique harmonieux et sain. De cette façon, tout comme Hanuman et Garuda, il unit en lui-même les aspirations de l’entière création mais, tandis que les deux autres représentent l’amour le plus profond pour la présence divine et l’incarnation et l’accomplissement du véritable dharma, le seigneur Ganesha peut lui-même être approché comme l’Un et l’Unique, comme le Brahma suprême. Associant ainsi les capacités de neutraliser les obstacles, d’apporter la prospérité et de protéger, tout un chacun recherche la compagnie du seigneur Ganesha, quelque soit la classe, la caste ou le milieu social, du très pauvre au très riche, chacun souhaitant s’assurer de ses bénédictions que ce fut pour atteindre un minimum de bien-être, pour veiller sur la continuation de son train de vie ou garantir une mesure de succès et d’harmonie dans ce que l’on entreprend et choisit. Et puisqu’il a été désigné par l’entière assemblée des dieux comme celui à qui l’on doit d’abord adresser toute prière et requête et comme leur commun émissaire, il est donc naturellement la déité la plus prisée dans les foyers, plus encore même que Lakshmi, déesse de la fortune et d’une existence bien équilibrée, à laquelle il est en fait fréquemment accouplé. Le seigneur Ganesha est aussi, de tous les dieux, celui dont l’accès est le plus simple et le plus aisé, car il suffit de tracer un triangle pointé vers le haut ou de modeler un peu d’argile en un cône, l’enduire d’une pâte de santal ou de turmeric et y imprimer le point rouge du bindu, puis de lui offrir quelques brins d’herbe sacrée et un peu de riz sucré, pour être à même d’attirer sa présence. Et pourtant il existe aussi des rites et des pratiques très élaborées, de complexes yantras et mandalas et de longues récitations que certaines écoles prescrivent et *

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