Mon expérience de Satprem

« un enfant ». J’étais certain qu’elle serait une bonne mère, elle qui avait déjà donné naissance à trois filles et avait acquis la juste distance. Mais cela signifiait évidemment un engagement mutuel au moins pour une période de temps considérable et un aménagement nouveau de nos vies quotidiennes et, de son côté, ce qui semblait inévitablement devoir s’exprimer par une rupture. Elle fut donc rejetée et condamnée, non seulement par son compagnon de plusieurs années, mais par l’ensemble du groupe : qu’elle choisisse ouvertement et malgré toutes les mises en garde de s’établir avec moi n’était pas tolérable et par conséquent elle devait être proscrite. On lui interdit aussi de voir ses enfants. Elle n’avait pas naturellement les mêmes prédispositions à la mentalité de clan, de par ses origines et son parcours personnel, mais elle avait été tout de même très imprégnée et modelée par des années de vie commune parmi les Français et elle voulait continuer d’y être la bienvenue, d’être considérée et reconnue comme l’une des leurs. Ce rejet lui fut donc très douloureux et lui coûta très cher émotionnellement, ce dont elle me rendit responsable. C’est alors qu’il lui fut dit ces mots terribles : « si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous ! ». Elle était enceinte de notre enfant. Elle vivait une expérience difficile et se sentait désemparée. Je l’exhortai avec insistance à écrire directement à Satprem… pour en avoir le cœur net ! Selon sa réponse elle pourrait choi sir de poursuivre l’expérience ou de se séparer. Je lui assurai que j’accepterais la réponse de Satprem et que j’avais pleinement confiance en son discernement ; qu’il était indispensable pour elle de s’adresser directement à lui plutôt que de subir la douleur et le tourment d’être jugée et condamnée par ceux qui se réclamaient de lui. Enfin elle fit le pas et lui écrivit. Je ne lui demandai pas ce qu’elle avait écrit et elle n’offrit pas de me le dire. (Cela ne fut pas simple : l’intermédiaire qu’elle avait

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