Mon expérience de Satprem

Coopérative et Auroville au courant du développement de notre travail (dans la mesure où c’est possible sans indiscrétions). Je ne vous quitte pas. Je suis avec vous à chaque instant dans la bataille – oui, à chaque instant, je peux le dire. Votre geste me fait chaud au cœur. Je suis très ému, vraiment. Je suis très content pour Auroville. Je sens que Mère vous entoure dans ses bras. Puissiez-vous vous éveiller de plus en plus à la perception concrète, matérielle, de son amour et de sa grâce si active, et présente. Je vous aime, je suis votre frère de toujours et pour toujours. Satprem »

Les embûches

Durant toute cette période je menais alors, en même temps, deux activités : la construction du Matrimandir et la participation aux tâches et services collectifs, tels que « les Enveloppes », le « Visa Service », « la Coopérative », les relations avec les autorités locales, etc. Parfois les deux activités se joignaient physiquement lorsque nous devions utiliser les abris du chantier pour les tâches administratives ou les réunions de travail. Pendant deux ou trois ans, D.P et moi faisions souvent tandem pour toutes sortes de démarches et selon toutes sortes de nécessités collectives et cette association se révélait le plus souvent harmonieuse et efficace. D’origine Austral ienne, D.P était la compagne de l’un des « purs et durs », avec qui je n’avais eu que de lointains contacts. Cette expérience de travail, de service partagé, nous avait naturellement rapprochés. Les choses se compliquèrent. De par ma propre nature, je n’ét ais pas candidat au couple traditionnel ; je n’avais pas non plus la mystique de l’âme sœur, ou l’âme complémentaire, - une approche que Satprem a lui aussi beaucoup alimentée… Non seulement j’étais depuis toujours bisexuel, mais je ne prisais aucune maniè re d’exclusivisme. Cependant, notre amitié semblait solide et il s’y trouvait de l’affection et de l’estime ; de plus, par une sorte d’instinct partagé, nous souhaitions tous deux

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