Mon expérience de Satprem
Ainsi naquit la première « Coopérative d’Auroville », qui serait l’interlocuteur représentant la communauté auprès de toutes les instances extérieures comme auprès des deux représentants désignés par le Gouvernement central pour participer sur le terrain à l’organisation et au développement d’Auroville.
C’est dans ce contexte que j’eus l’occasion à nouveau d’écrire à Satprem.
La nouvelle organisation d’Auroville consistait d’une part d’un double comité gouvernemental et de l’autre de notre coordination interne. Du côté du Gouvernement deux comités avaient été institués, l’un représentant le Gouvernement Central directemen t, composé de membres élus par lui, et l’autre représentant la participation des nations aux décisions et aux choix qui pourraient affecter l’intégrité et l’avenir d’Auroville, composés de personnes de stature internationale invitées par le Gouvernement Central. Ce premier comité international avait reçu beaucoup d’attention de la part de Satprem, qui considérait cette dimension d’Auroville comme essentielle et le rôle de ces représentants comme crucial dans la conduite des affaires d’Auroville et comme com plément d’approche à celle du Gouvernement. Nous devions donc préparer le terrain et formuler notre plan de bienvenue et d’accueil. Parmi les membres choisis pour ce premier comité figurait une merveilleuse jeune femme pleine de courage et d’espoir, la Min istre de la Culture de Bulgarie, Ludmilla Zhivkova – fille du président assassiné, qui serait elle-même à son tour assassinée quelques années plus tard. Satprem fit de son mieux pour la recevoir et l’encourager dans son élan vers la paix dans le monde. Ce fut elle qui, pour sa première visite à Auroville, fit venir avec son entourage un millier de plants de rosiers, que nous distribuâmes depuis le Banyan.
Donc nous nous efforcions d’être « intelligents » et à la hauteur, mais nous n’avions aucune expérience en communication… !
Je fis parvenir à Satprem un premier brouillon, ou premier résultat lisible de nos prétentieux balbutiements, à quoi il répondit très gentiment mais fermement ce qui suit : « 10-2-81. Divakar. Juste quelques lignes en hâte . Il y a beaucoup à faire. J’ai lu ce long document. Il me semble peut- être adapté au Gouvernement de l’Inde ou à
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