Mon expérience de Satprem

de servir la conscience divine sur la terre par-delà toutes les coutumes, les cultures et les traditions, les religions, les castes et les races, un unique rassemblement d’individus de toutes nationalités pour la création d’une cité universelle au service de la Vérité – sur le sol de l’Inde… ! Ce fut donc une période où, dans l’expérience de Satprem, la cause d’Auroville et celle de l’Agenda devaient être servies côte à côte et en même temps – et il sembla en effet que les opposants à l’une comme à l’autre étaient également acharnés. Les gens de la SAS, rejoints par d’autres individus qui avaient été désabusés ou blessés par les excès du groupe dominant – dominant par son remuant enthousiasme et ses condamnations flamboyantes, brutales et souvent irréfléchies -, intentèrent alors un grand procès au Gouvernement central, déclarant le projet d’Auroville comme une entreprise d’ordre religieux dans laquelle, comme pour toute pratique religieuse, le Gouvernement n’était pas autorisé par la Constitution à intervenir. Que quiconque puisse ainsi trahir l’enseignement de Sri Aurobindo et de Mère, trahir la vérité même du Chemin qu’ Ils avaient ouvert, cela plus que tout autre argument, acheva de convaincre ceux qui hésitaient encore de la nécessité d’accueillir le Gouvernement et d’accepter son aide.

Une organisation collective

A l’issue de ce procès, en faveur d’Auroville et du Gouvernement, nous dûmes immédiatement adapter notre fonctionnement collectif, encore très fluide et tâtonnant, à des formes organisationnelles que le Gouvernement pourrait identifier et reconnaître.

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