Mon expérience de Satprem

Une fois, j’écrivis à nouveau à Satprem pour lui faire part de mon hésitation.

Il me répondit ceci : « Le 11-12-79, Divakar, Les forces qui vous assaillent à Auroville et celles qui assaillent l’Inde vraie sont en train de s’écrouler – elles vacillent ailleurs aussi. La transition sera peut-être bien chaotique. Auroville est un symbole du reste. Le monde est en train de passer dans une nouvelle ère, o n l’a assez dit. Ecrire des ‘lettres’ aux vieux monuments croulants ? Je crois que c’est très bon pour vous, si vous êtes tous d’accord. Mais l’important est cet accord. Et dans le chaos des consciences, ce seul Phare – il n’y a que ça qui peut traverser. Si Auroville veut vivre CA, c’est la meilleure aide qu’elle puisse apporter au monde et la meilleure façon d’accélérer le mouvement de libération. Cette pureté d’aspiration, cette sincérité d’aspiration, cette flamme simple, pure, que l’on promène partout avec soi, c’est ça qui traverse tout. Avec vous. Satprem » Encore une fois, mon sentiment était que Mère aurait répondu bien différemment et que cette attente du chaos et comme d’une finale confrontation ne correspondait pas réellement au travail de Mère et Sri Aurobindo – Mère choisissant toujours la voie de l’harmonie supérieure, d’un plus haut équilibre… Mais j’appréciais et j’aimais Satprem et qu’il ait ce mouvement de réponse et de partage.

Les choses se compliquaient sur le terrain, avec la SAS manœ uvrant pour s’acheter la loyauté de certains travailleurs ou des villageois voisins .

Entre les Aurovilliens aussi les approches se heurtaient souvent.

Par exemple certains désaccords s’étaient accumulé entre M.D et le reste du groupe d’Aspiration et M.D avait choisi de participer à certaines tentatives – telle une rencontre formelle ave le Gouverneur du Tamil Nadu – sans avoir le plein soutien du groupe ; travailleur très consciencieux au service de l’Agenda, il s’était aussi un peu éloigné, de par son activité exigeante, des humeurs du clan et apprenait à se centrer lui-même en découvrant sa propre perception intérieure des choses. Cela lui valut de sévères critiques et des accusations hors de proportion avec ses actions ou ses intentions. Connaissant bien moi-même cette sorte de mésentente, je voulus en faire part à Satprem, pour qui Michel s’était beaucoup engagé.

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