Mon expérience de Satprem
Toutefois, pour quelque temps encore, la situation concrète sur le terrain servit de lien et de rassemblement. Les autorités légales, les « propriétaires » par la loi, d’Auroville, de ses terres, de son argent (des donations) comme de son projet, eurent de plus en plus recours aux mécanismes extérieurs pour tenter de nous contrôler – ou pour nous remplacer par des candidats plus dévots et dociles. A la déconvenue de certains, mon nom fut inscrit sur une première liste de 9 proscrits contre lesquels des procès furent intentés. Puis, dans une manifestation de solidarité circonstancielle , une quarantaine d’entre nous furent « arrêtés » près du Banyan et emmenés à la prison de Tindivanam (à mi-chemin les policiers de service firent descendre Krishna de force parce qu’il était noir africain !), où nous dûmes passer quelques jours et nuits dans une atmosphère plutôt burlesque, ceux qui étaient « dehors » s’activant pour nous faire libérer. Toute une série de procès additionnels furent intentés ; ironiquement, le fait que nous fûmes légalement poursuivis rendait notre présence dans le pays légalement indispensable, alors que nos visas avaient été annulés et que les gens de la SAS ne souhaitaient rien de plus que de nous voir expulsés. Dans mon cas c’était encore plus iro nique – et utile , puisque je n’avais pas de visa régularisé depuis que le « Comité » m’avait refusé… ! Satprem participa à ces efforts et vint même visiter les « prisonniers ».
Une belle rencontre qui n’eut pas lieu
Chemin faisant, chaque jour apportait ses crises et ses ouvertures et il y avait des périodes plus difficiles que d’autres.
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