Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Le 11-1-85

Aimé,

Eh bien ! … Trois lettres d’un coup, et c’est magnifique parce que ces trois dialogues à la suite l’un de l’autre … eh bien oui, c’est formidable – j’aime bien, on est toujours au-delà de la durée et de l’espace… J’apprécie beaucoup, beaucoup tes réponses. Elles font d’ailleurs rebondir mes pensées, et de nouvelles questions se posent à moi que je te poserai dés mon retour. J’ai tout à fait besoin de continuer cela, et d’élargir ma conscience. C’est même pour cela que je viens à l’instant de renoncer à simplement nommer ou localiser mes nouvelles questions ; je ne veux rien éparpiller, puisque bientôt j’aurai des heures pour te parler. Quelque chose tout de même à te dire aujourd’hui : c’est un lieu commun chez les psychanalystes, au fur et à mesure de leur expérience, de dire qu’il y a un fossé entre théorie et pratique – cette pratique qui les met en contact direct avec … avec quoi, c’est justement ce que j’aimerai approfondir avec toi. D’autre part une exigence m’est venue qui tourne autour de la « vérité » - si je peux reconnaître, ou apprendre à reconnaître ce qui est faux, quoi est la vérité ? Voilà. Que je te dise aussi combien je suis touchée de tout ce que tu me dis pour me tranquilliser à propos de Krishna et de la maison. D’accord. Hâte de voir le jardin des cactus.

… Et enfin, je trouve que t’as eu bien raison de me traiter de tête de mule (ça me rappelle certaines attitudes… !).

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