Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Le 3-1-85
Aimé,
Le 1 er « 1985 » que j’écris ! Si tu savais, mais si tu savais comme j’ai hâte d’être là-bas ! Même finaud comme tu es, eh bien ça, tu ne peux pas t’en douter ! Alors voilà. Et d’abord : René. Je ne me reconnais évidemment pas le droit, et je n’ai pas non plus le cœur à lui refuser de m’accompagner ! Il y tient beaucoup. Seulement, tout récemment, j’ai quand même tenu à lui rafraîchir la mémoire, en particulier à propos de la dernière partie de son séjour il y a 3 ou 4 ans. J’ai eu l’impression que je parlais à quelqu’un qui à la fois m’entendait et se butait. Puis nous n’en avons plus reparlé. Jusqu’à hier après-midi, en voiture sur le chemin d’Air France : l’achat des billets étant imminent, j’ai tenu à lui faire de nouveau sentir qu’en aucun cas cette année je ne me laisserai atteindre par ses réactions ; que d’autre part c’était bien son droit d’être end désaccord avec tel ou tel aspect d’Auroville, etc. ; et qu’enfin sa première expérience m’avait amplement donné raison dans le conseil que je lui avais donné à l’époque – ne venir que 15 jours. Bref, c’est seulement devant l’hôtesse d’Air France qu’avec humour et gentillesse il a accepté de me rejoindre … 8 jours après ! Pour moi c’est important : je veux arriver seule. Voilà. … (Coordonnées de son arrivée à Madras le 18 février, puis de celle de René le 25 février)
… Je t’aime et je t’embrasse plein,
Colette.
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