Lettres à Divakar jusqu'à 2005

transmetteur que nombre de ses disciples -, consacrée donc, aux Upanishad, aux Devas, Asuras, à Prajapati, Vishnu, au dharma, à la bhakti… Tout cela lié au rapport entre un aspect de la pensée de Lacan et l’hindouisme, tel que Green le décèle. Et je suis drôlement contente : enfin un analyste, et celui que je préfère, qui sort, d’un petit pas certes, encore bien élémentaire à coup sûr, mais qui sort quand même du ghetto d’exclusivisme de la pensée occidentale ! Je suis si intimement convaincue qu’il y a tout à gagner dans un échange – vrai, dans les deux sens vraiment – entre les pensées occidentale et orientale ; et où la France peut-être jouerait un grand rôle… Autre sujet de réflexion, dont je sens à quel point il est lié au précédent ; j’ai lu tout récemment la page du « Monde » dédiée chaque semaine aux Livres. Il y est question de deux ouvrages récents, plutôt philosophiques, sur le judaïsme, par deux auteurs juifs, dont l’un a été proche de Sartre. Et c’est comme si j’avais été saisie, grâce à un raccourci très fort, par des impressions, des sentiments, des pensées qui jusque là travaillaient en moi de manière un peu floue. Quelques passages sur Sartre, dans l’analyse de l’ouvrage de Beno Levy, ont mis tout à coup en lumière dans mon esprit une comparaison qui, à son tour, éclaire vivement certaines impressions que Sartre m’a données depuis longtemps. Et le raccourci qui se présente aussitôt … est celui-ci : « Sartre a une pensée plate, et la pensée juste est une pensée profonde… » ! Quelques précisions s’imposent ici : 1- Sartre : je ne veux naturellement pas dire qu’il a écrit des platitudes ! Ciel ! Et puis j’ai beaucoup d’estime, de respect pour cet homme qui a beaucoup apporté à son temps, avec générosité et ouverture d’esprit.

343