Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Et je comprends que de t’y consacrer en ce moment ce doit être très beau (seulement, te fatigue pas trop, moi je ne veux pas… !).
Je t’embrasse plein. Tout près de toi, avec toi,
Colette.
***
Mercredi 1 er -8-84
Aimé,
Eh bien voilà : la grande table sur laquelle je t’écris, les fenêtres ouvertes sur les peupliers immenses et sur le figuier qui grandit si gentiment. D’en bas j’entends monter les divers tintements du travail scrupuleux de Madeleine. Nous sommes partis de Paris vendredi dernier en début d’après-midi, moi déterminée à faire ce court voyage en deux étapes. Dés le départ je voulais en effet inaugurer les vacances par un étirement du temps. Et nous avons fait halte dans un hôtel charmant qui s’appelle « La Reposée », près de Rennes. Et depuis je me repose bien ! Laissant venir tranquillement la disponibilité au travail : ce qui semble naître aujourd’hui, mes dossiers préparés à mon côté. La nuit je rêve, je rêve à n’en plus finir, et tu es dans la plupart d’entre eux… ! On dirait une vanne qui s’ouvre et permet à mon sommeil de se prolonger et à « ? » de s’exprimer.
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