Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Renouer n’est pas le terme juste, car je n’en étais pas tellement éloignée ; mais il révèle que l’environnement psychanalytique représente pour moi à cet égard un assèchement. Univers de « sensualité », en attendant de trouver un autre terme peut-être. Or, s’il est vrai que j’ai dû autrefois y associer beaucoup de cette épaisseur dont nous parlons, il en va tout autrement aujourd’hui. Car la qualité de la joie éprouvée à la lecture de ses premiers ouvrages, m’a fait découvrir que cette sensualité-là est l’expression d’un contact direct, d’une expérience directe avec les fleurs, les arbres, la forme d’un paysage, les bruits de la nature, les bêtes. Alors comment appeler ça ? Y a-t-il plusieurs niveaux de la sensualité – auxquels participe le regard du lecteur -, comme il y en a pour le Mental, le Vital ? Il y a aussi dans toute cette œuvre une sorte de nostalgie, douce et vibrante. Une fidélité et une exigence, à travers toutes les expériences avec les hommes comme avec les femmes. Il est vrai que pour la lectrice que je suis, entre pour beaucoup une familiarité avec une époque, un style… J’apprends, sur elle !? Sur moi !? … Tout de suite reçu ta douce lettre du 4. J’aime ce que tu me dis de « la gauche » J’aime beaucoup ta lumière sur mes « flashes » (comme les « choses qui t’arrivent » !).

Je t’aime, t’aime, t’aime… Voilà.

Colette.

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