Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Lundi matin, 30-6-84
Aimé,
… Trouvé tout à l’heure ta lettre du 24. Juste assez de place pour te dire l’essentiel : quelle surprenante expérience, c’est comme si un voile s’était levé sur ce mot « épaisseur ». Et des associations, comme je dis, sont aussitôt venues. Jamais je ne m’étais rendu compte, - séduite et prise dans des mots tels que celui-là et que j’affectionne – de cette sorte de piège tendu là, aux « sentiments » ! Beau chemin offert à ma réflexion, cela me plait. Et de même, je n’avais pas bien vu que la transparence était un problème de conscience. Il faut que tu m’en parles encore, et de son association avec les « vrais » sentiments. Auragni : tu sais que je sais, participe, pressens… Aussi, laisse-toi guider par ce « quelque chose » en toi qui est si fort, et par la confiance. Combien c’est peu facile, je le sais aussi. Quant à mon projet d’une lettre (très personnelle) à Diane, dont je n’avais pas senti l’opportunité durant cette période avec Krishna, je le reprends maintenant (et j’ai la vision très, très claire que cette situation imposée par Diane est une expression de celle d’Auroville).
… Je te dirai dans ma prochaine lettre où j’en suis, et mon évolution, claire maintenant, en ces quelques mois.
Je t’aime,
Colette.
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