Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Lourde et belle, complexe et simple, merveilleuse et éprouvante. Seul et avec. « Marcher et donner ». Il m’arrive en ce moment, assez fréquemment, de percevoir la fragilité de Krishna et la demande à ton égard qu’elle implique. (Sa faiblesse et son pouvoir t’ai-je écrit). Et quelquefois je crains (mais pas du tout cette inquiétude que tu n’aimes pas et que tu ne veux pas que j’éprouve), je crains donc que dans ce jour le jour, ces instants par instants qui sont votre vie quotidienne, la … « bonne distance » manque ; et que tu sois amené à trop donner, ce qui, alors, ne peut qu’augmenter la demande. Il est normal que je dise ici : « je me trompe peut-être »… Cependant, la formule me déplait car, de là où je suis – qui peut paraître la trop grande distance – je sens que je n’ai pas tort ; pas tout à fait disons ! Il m’arrive quelquefois ces jours-ci en écrivant à Barbara (qui, elle, m’écrit très fréquemment…) de lui demander de te transmettre quelques mots – ceux, souvent, de dernière minute. Pas envie de continuer ainsi. Tant pis pour la dernière minute. Mais ça ne peut que te donner l’impression que, moi, je suis submergée. Dominique est à la recherche, très active et très décidée, d’une somme d’argent pour que Krishna puisse envisager de construire. Pour le reste : c’est juin. Je fais plus que penser à toi. Je veux partager. Et je réfléchis, directement, sans aucune discutaillerie entre moi et moi.

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