Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Sincérité : tu l’as créé – inspiré, guidé ; ce n’est pas « une harmonie », c’est l’Harmonie. Et crois-moi, dans tous ces jours bouleversants, j’ai eu tout l’espace, et ce cadeau de prendre toute la mesure de la force d’attraction qui habite ce Lieu si plein. Sois, là ; à l’écoute de tout ce qu’a pu ouvrir ce travail que tu as fait, et dois sûrement faire encore avec Krishna, qui est magnifique et qui me rend tellement fière de toi ! Je veux et te demande : ménage-toi quand même, le sommeil. Ce doit être possible maintenant. Ça aussi c’est indispensable pour juger, évaluer. Mais j’attends en tout cas et je comprends si bien qu’il te faille justement repos, distance, temps pour exprimer un peu de cette grande expérience. 3) Bien que partiale et nécessairement partiale, une vision globale n’est pas fausse pour autant. Et moi, je vois des signes d’ouverture pour (sinon en) Auroville. Je vois toujours à l’œuvre ces forces auxquelles les Aurovilliens semblent aveugles, mais je m’inquiète de les voir se décourager, et entretenir leur découragement, à cause de la médiocrité habituelle de la pratique sociale, et tirer, là, à mon avis, de faux enseignements. pas t’infliger en ce moment ce … pavé épistolaire ! J’ai vu quelques instants Mayaura l’autre jour. Tout de suite elle a parlé de ses critiques à l’égard d’Auroville ; avec les mêmes mots, exactement, que j’ai entendus ici et là. Sauf toi – et quelque autre -, il y a là une sorte de circulation à la manière des « on-dit ». Bien sûr cela reflète un grand malaise, une lassitude. … Juste quelques mots encore à propos d’Auroville. J’ai beaucoup de choses à en dire en fait ; mais je ne veux
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