Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Donc, Dominique est là depuis dimanche. Elle a les clés de la chambre, de l’appartement, Odile s’occupe d’elle (pour l’instant elle est habillée avec mes vêtements qui lui vont fort bien !), etc. Tu as eu raison de lui dire qu’elle pouvait s’adresser à moi, me parler comme avec toi. Je suis très touchée de la sentir à ce point emplie de (j’inverse la formule habituelle, trop plate) « volonté bonne », de désir de progresser. Je lui laisse le soin de vous écrire les détails, mais tout parait s’emboîter parfaitement. J’essaie de joindre (pour l’instant il n’y a personne) le médecin rencontré dans l’avion. Claude Féo, qui en effet la connaît bien, confirme que la maladie de Krishna concerne sa spécialité. (Nous avions finalement découvert que l’organisme de Krishna était affecté en permanence par une anomalie génétique du globule rouge, qui dans ce cas avait la forme d’une faucille, et le rendait très vulnérable à toute maladie infectieuse ; Krishna était originaire du Sud Marocain. J’avais dû l’emmener d’urgence dans les collines de Yercaud pour lui permettre de se rétablir d’une mauvaise infection du foie). Je voudrais vous trouver une recommandation, une orientation. René m’a passé le virus (incroyablement programmé !) grippal avec lequel je l’ai trouvé en compagnie ! Passé huit jours difficiles – angine, fièvre, etc. J’en sors.
Je t’aime.
Ecris, même de courts mots.
Colette.
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