Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Il s’agit, ni plus ni moins, de ma participation, ou non, à la 4 ème année des lundis « Green » ! Tu te rends compte ! Quel évènement ! Lors de notre dernière séance de l’année, alors qu’il nous proposait quelques thèmes de recherche pour cette 4 ème année, Green nous a dit : « Je comprends très bien que certains d’entre vous aient besoin d’une pause ; nous travaillons tous beaucoup, une soirée de travail en plus c’est fatigant, et puis il est peut- être utile de laisser un temps de réflexion après ces 3 années… », etc. Ces mots, je m’en souviens, m’ont comme tranquillisée ; j’avais manifestement besoin de cette ouverture, de cette possibilité dont je ne pensais même pas que j’aurais le désir d’en profiter. Simplement, oui, une possibilité, pas plus. Et puis …. Ça ne se passe pas du tout ainsi ! Et il n’est pas douteux que la tentation de Gaby Brahmy (avec qui une sorte de sympathique amitié est en train de se nouer) d’arrêter, m’a impressionnée. Si tu veux, d’un certain point de vue, les choses sont on ne peut plus claires : le travail que je me propose de faire autour de mon rêve – et du livre de Green sur Hamlet qui l’a fait réapparaître et ravivé – exige une grande concentration et l’arrêt de tout élément nouveau sous peine d’une dispersion. Impossible d’autre part d’en parler dans notre groupe de travail : ça ne peut se passer et se vivre qu’entre ma feuille de papier et moi. Par ailleurs, et indépendamment du fait que mon travail sera marqué et recréé à partir de tout ce que la pensée de Green nous a apporté, je crois qu’il est temps d’éclairer cette réalité : je n’ai pas quitté Green depuis 1968 ! (Une sacrée image paternelle, entre autres : je l’ai toujours su !)

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