Lettres à Divakar jusqu'à 2005
... Peut-être est-ce valable, mais je crois tout d’abord, après ta lettre, que cette question fait écran, obstacle, qu’elle est révélatrice d’un refus ! Alors que la chose à faire, c’est ce que tu me dis : trouver le nouveau rythme sans le perturber par des réflexions. Finalement être plus… gentille, et découvrir une nouvelle force à mettre en marche. Je crois que je vais être capable de réaliser ça… … Tu t’en doutes, en ce qui concerne tes « anges », j’ai de la peine pour Bhaskar – ça m’attendrit. Je vais jusqu’à me dire « après tout, la nécessité de s’autonomiser, de prendre de l’indépendance, ne serait-elle pas, mine de rien, un préjugé !? » … Et me voici très touchée par les pensées pour moi de tes compagnons de veille, de l’équipe. Et particulièrement des ouvriers. Je voudrais qu’il y ait une grande banderole avec en grosses lettres mon salut pour eux, et pour eux tous. Je me sens reconnue : non pas comme une fidèle visiteuse, mais comme une présente. Je me sens inscrite dans le paysage total.…
Colette.
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Mercredi 23 avril 2003
Aimé,
… Ce matin, ma marche séminaire ; ça fait un peu désordre, en fait, non – c’est plutôt une bousculade, celle d’un nouvel apprentissage : je commence en essayant d’appeler la conscience sur ce rythme d’adaptation, cette nouvelle force à trouver (selon les termes de ta lettre), qui puisse guider mes pas actuels. Ça marche, et puis, floc, ça déraille (il suffit que je me laisse distraire) et ça dure jusqu’au signe que me
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