Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Convaincue également qu’il s’agit là d’un travail à la fois intense et patiemment tempéré ( ?). Absolument convaincue que l’on y gagne en discernement. Oui, je comprends ce que veut dire ici « identité ». Au lieu de « comprendre » je devrais dire – cela me convient mieux actuellement - : « situer ». Une chose est en tout cas certaine c’est qu’il faut que je me mette à ce travail sans tarder. C’est si évident ce mécanisme aveugle qui vous remet sur les mêmes rails émotionnels, « humains » (« comme il souffre ! », « impuissante à l’aider », etc., tu vois de qui et de quoi je parle !), alors même que j’ai pris de réelles distances, que je fais … cette recherche dont nous parlons toi et moi. Mais il me la faut plus réellement faire, cette « économie » ! Encore quelques précisions à te demander. Le temps par exemple. Le temps pour l’autre (avec un grand ou un petit « a »). Il est sûr que pour cet autre en effet on peut apparaître froid ou même dur, dés qu’on ne lui fournit plus les outils habituels de communication émotionnelle. S’il est nécessaire de faire cette économie et de temps et d’impressions variées, il en faut cependant pour établir les justes mesures (distanciation avec la routine ; l’universalité et la personnalisation). Le temps est là pour progresser, avancer, etc. Alors, l’autre, pendant ce temps-là – économe, nécessaire, utile -, l’autre privé de la longue suite de temps émotionnel et « compréhensif » risque d’être largué s’il n’est pas capable d’apprécier la Présence accompagnant cette économe et profonde orientation, s’il ne perçoit pas les correspondances « temps extérieur/temps intérieur » comme tu le dis...
Lundi
Eh bien, on peut dire que depuis samedi ma pensée est très sollicitée par cette importante question ! Comme tu le vois plus haut, j’ai un certain mal à mettre au clair cette pensée,
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