Lettres à Divakar jusqu'à 2005
l’émancipation de Bhaskar, Anand, Selvam… Tu me dis d’ailleurs que c’est plus riche et plus chaotique… Et je comprends ça très bien. Et tout autant que tu puisses ne pas répondre pour le moment à ma question… Donc, j’ai pensé plusieurs choses. Dont celle-ci : tu me dis que « le temps est venu qu’ils se débrouillent sans toi »… Je me suis dit : quel temps ? Pour quoi ? Pour qui ? Pour eux, tel que tu le ressens, pour toi et ce besoin de changement dans les relations ? Pour vous ? (Tout cela ressenti différemment selon chacun, précises-tu…) J’ai également pensé – mais tu es seul juge évidemment – que je ne crois pas qu’ils puissent avoir des difficultés à se « débrouiller » sans toi. Je t’ai parlé, et avec force, de ton pouvoir de transmission (et là peut-être n’es-tu pas suffisamment juge de cette aptitude en toi) qui est tel, qu’il ne s’agit pas tellement de savoir se débrouiller sans ou avec toi ; dans ce que tu transmets, la liberté est incluse. Simplement, d’être à tes côtés donne à cette liberté plus de saveur – et d’amour bien sûr ! Mais je ne peux parler pour eux. Comment réagissent-ils, ou réagiraient-ils, puisque les choses changent… Tu me diras, dés que les mots non seulement seront possibles mais, plus encore peut-être, si, de les extérioriser ne risque pas de créer quelque dérive.
J’attends avec impatience les reproductions de l’étude de Paolo (et de connaître les réactions de ces messieurs…).
Jeudi
Hier le ciel m’a fait mentir : c’est quand même déjà l’automne, mais avec une délicieuse lumière, un soleil réchauffant sans dureté. J’ai bien pensé à toi : avant d’aller à Saint Jacut devant la mer descendante et ses couleurs d’arc en ciel, une balade sur une falaise qu’on aime bien devant la mer encore haute et les mouettes flottant comme des jouets.
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