Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Et cela me donne beaucoup de joie de constater tes rapides progrès ; lesquels ne m’étonnent pas à vrai dire, je connais tes aptitudes profondes à harmoniser tes relations à ton corps… Je me suis dit, en me représentant ton émerveillement devant l’océan et ses lumières : « des fois que je serais lui, je m’offrirais, de temps à autre, un petit week-end en ce lieu… ! » … Avant de poursuivre …, une précision qui me tient à cœur : je suis très heureuse que tu aies perçu, ressenti que j’ai su, comme tu me l’écris, me « rassembler dans la confiance et le vrai sens des priorités ». Tout d’abord, j’apprécie ce mot « rassembler » qui correspond bien à mes sensations : plus que « centrer » ; ou plutôt comme travail nécessaire pour ensuite centrer. Une façon de reconnaître avant tout les diverses émotions, les diverses voix bien compréhensibles qui risquent d’entraîner vers toutes les inquiétudes, dérives et autres affaiblissements ; les reconnaître sans perte de temps (ce qui suppose évidemment que l’on a déjà une petite expérience de cette pratique). Je me souviens du ton que tu as eu au téléphone, et son acuité, pour me transmettre de ne pas céder à l’inquiétude. Sur le champ on peut dire que je me suis en effet rassemblée. Ce que j’appellerais … selon ma chère « trouvaille », l’instantanéité de la conscience. Donc, c’est sans inquiétude mais dans une perspective ouverte, aussi concrète que possible que je soulève la question de l’attitude que tu vas devoir adopter face à cette négativité ambiante. Evidemment j’en viens à mon thème favori que j’enseigne si je puis dire à mes patients (et à moi- même) : chercher, travailler à établir la « bonne distance ». Il est vrai que l’expérience que tu viens de vivre va concourir, et concourt déjà à élargir encore ton travail de conscience ; en ajoutant, comme je te l’écris dans une

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