Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Pour tout dire, j’admire de tout cœur la façon dont tu me dis accueillir chacun au-dedans ; c’est la vraie communication, et aussi, de beaucoup, la plus libre, la plus intelligente. En tout cas, je retrouve assez de mon impression dans celle que la cousine de René t’a inspirée, à ceci près que je n’ai pas su percevoir en elle ce « regret de quelqu’un qui ne sait pas encore se donner » ; pas su, ou pas eu la générosité (et donc la liberté) de le percevoir, tant je me laisse impressionner par ce que tu appelles son atmosphère. Quant à Duchesne je dois dire que je suis épatée par ta perspicacité ! Sa foi m’’est toujours apparue telle que je n’ai jamais pu douter d’une possible … fragilité… Ce que tu me dis de la peur, en lui, me fait penser qu’il a peur – tout simplement si je puis dire – de la mort. Ce qui rejoint d’ailleurs une certaine faiblesse dans les effets de la foi ?! … (Compte rendus des difficultés pour obtenir ne serait-ce que le plus élémentaire accusé de réception de la part des éditeurs contactés et pour le texte de René et pour le mien…) … Il y a de sérieuses épidémies de grippe ici ; et René sort à peine aujourd’hui de plusieurs jours d’une fièvre approchant le 40 ; qui cependant n’a pas eu de répercussions sur l’état général, encore que … il se soit plaint de tout. La fièvre, c’est bien connu, ça fait un peu perdre l’esprit ! Mais ça dépend de toute façon de l’esprit en question ! Et je t’assure qu’Odile et moi n’avons pas été de trop pour faire face, ciel ! Et me voici aux prises avec mon dilemme : triste qu’il soit malade, besoin de l’aider, d’être compréhensive, et exaspération devant ou sa violence ou sa dépression, ses caprices, etc. Conclusion : je me protège… Dans la situation que je te décris, j’apprends à capter la bonne mesure ; et se centrer devient une nécessité !

… J’ai fini voici plusieurs jours « Le soleil des Mourants », et suis restée ensuite marquée par cette lecture… Quelle

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