Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Au fond, c’est tout cela que contenait ma simplette et simpliste remarque à l’aéroport où je n’en menais pas large, faut dire : « tu as été si gentil ! ». Ce soutien, cette aide à différents niveaux, m’a hier conduite à une mise en pratique que je veux te signaler. En rentrant de déjeuner chez notre chinois dominical, toujours quelque peu ralentie, on découvre que l’ascenseur est en panne : six étages, avec tapis – ce qui en réalité retient le pas -… ! Or, spontanément, j’ai respiré selon tes conseils répétés – souffle régulier, bouche fermée – avec la surprise de parvenir au 5 ème étage alors que je pensais n’en être qu’au 4 ème . Et non seulement cela m’a évité l’essoufflement et la tachycardie, mais ensuite je me suis sentie comme élargie. Expérience que je ne saurais oublier. Ça s’est inscrit ; je crois beaucoup à ce passage, lorsque le corps prend enfin en compte le projet raisonné, lorsque la conscience l’incarne. Tu vois qu’à la longue … tu y arrives. Je pense que cette expérience est en droite ligne avec ce que j’appelle notre Pacte de Pondicherry et de la cafeteria. Je veux vraiment travailler à trouver et à créer cette tranquillité que tu souhaites pour moi… Je voudrais aujourd’hui souligner ce que je n’ai pas fait au moment de notre dialogue tant j’étais engagée dans tes paroles. Tu as évoqué quelques expériences t’ayant amené à regarder ton propre « départ » et à ton souhait de ne laisser aucun désordre (sans, initialement, songer à celui qui serait alors le mien !... on en a ri…). Je n’ai ni voulu, ni osé te poser la moindre question sur ces expériences, il s’agit là de ta liberté d’en parler ou non. Mais, du coup, je n’ai pas évoqué ce qui est pourtant une préoccupation fréquente et profonde : la réciprocité ; je veux dire que très souvent je pense, je souhaite, veux, espère en ta tranquillité après mon « départ » : c’est quelque chose à quoi je tiens essentiellement, que je demande de toutes mes forces. Souvent aussi, je me dis qu’il en sera ainsi. Cependant, dans la mesure où tu as abordé le sujet en ce qui concerne ton propre départ et ton

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