2021 Défaire les murs et aller

démonter cette vaste toile gluante qui cherche à étouffer toute flamme intérieure.

Les méandres du mensonge sont-elles infinies ?

Il y a-t-il un acte qui puisse y mettre fin ?

Je me demande, je nous demande, je demande à l’univers, quel est l’acte, quelle est la position qui peuvent servir ?

Notre assemblée ici, une infime réflexion, n’est -elle pas un peu comme une arche représentative ? Je n’ai pas oublié de saluer chaque membre : il y a ainsi Tohar, l’architecte ! Lui qui nous a accompagnés depuis nos premières tentatives d’aménagement, lui qui a souhaité que les formes et les volumes bâtis ici, dans ce sanctuaire protégé devant la mer, répondent au vent, au ciel et aux vagues et les complètent, est ici aussi à présent. Tout petit déjà, plutôt que d’aller jouer avec les autres, il s’asseyait ou s’allongeait à l’écart et dans sa tête bâtissait une nouvelle demeure, épousant un site imaginé, en concevant chaque part et chaque détail, depuis le por che jusqu’au faîte, depuis la rampe de l’escalier jusqu’à la serrure du cellier, et quand tout était prêt et offert, il se relevait et rejoignait le monde. Plus tard, en observant le comportement des êtres et de leurs groupements, il a constaté combien les espaces bâtis exerçaient une influence et reflétaient une attitude humaine envers tout ce qui est ; il a réalisé le pouvoir magique des formes et des

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