2021 Défaire les murs et aller

Troisième dimanche

Il est rare que nous soyons tous là, physiquement, en même temps ; toi et moi ne nous éloignons guère plus mais, depuis le début de cette inqualifiable intervention terrestre de malaise et de partielle paralysie, les déplacements des uns et des autres se sont réduits et, aujourd’hui, nous sommes presque tous présents : combien sommes-nous, de fait ? Une vingtaine, il me semble ; c’est que, dans le quotidien, il est possible de ne pas même s’apercevoir pendant plusieurs jours, selon les tâches ou les rythmes de concentration.

Le contact intérieur direct est établi, vivant, progressif, inconditionnel.

Car notre quête commune évolue constamment et nous apprenons sans cesse à intégrer nos expériences, comme en une sorte de réservoir partagé, ou disponible ; pour tenter de définir cette quête, il s’agit à la fois de déconstruire l’ego physique et d’accueillir la nouv elle conscience dans la vie et le corps matériel, dans l’action et dans l’instant, la perception et le silence, les relations et la solitude ; de la laisser nous guider et s’incarner et choisir, développer ou désactiver, renforcer ou épuiser tel ou tel mouvement de notre nature.

Un jour, il y a peut-être des années déjà, avant que tu ne cesses de parler – et comme une constatation qui expliquait en partie cette décision, cette étape nouvelle de ton progrès, ou qui lui correspondait profondément – tu m’as d it ceci, avec quelque

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