2021 Défaire les murs et aller

Chacun a exploré, découvert et vérifié sa propre diversité potentielle et cette confiance mutuelle nous a permis de vivifier l’unicité de notre partage.

Mais je l’avoue, il me manque cet éclair de fierté dans tes yeux, qui me rendait glorieuse d’êtr e près de toi : vanité, encore, vanité toujours ? Humain, l’on juge, évalue et compare, l’on se situe et situe l’autre par rapport à une échelle de valeurs arbitraires et l’on se sent accompli lorsque l’on réussit, un instant, à ressembler à l’image que l’on s’est construit de la perfection.

C’était quand l’on pouvait m’estimer belle et épanouie, forte , élégante et tranquille à côté de toi.

Je m’appelle Nat ; ton nom est Tan.

Certains disent « Natan » ou « Nathan » ; mais nous ne sommes ni guides, ni émissaires : des soldats peut-être, des serviteurs ; des apprentis, sûrement. Chacun de nous ici a un projet, que nous l’aidons tous ensemble à mener à bien. Toi et moi, nous avons escaladé les cimes, longé les précipices, erré dans les ténèbres à jamais – cette obscurité définitive qui est l’initiation - , et je t’ai vu tout quitter et renoncer à toute identité et je t’ai vu revenir et ton sourire devenu plus essentiel, aussi simple et évident que les fleurs des champs et le soleil levant. Et nous cherchons, nous cherchons le secret de la contradiction, le secret de cette mort vivante.

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