2021 Défaire les murs et aller

mots souvent creux et chaque approche a sa vérité, qui cesse d’être vraie lorsqu’elle devient exclusive ; et c’est pourquoi nous sommes peu enclins à promouvoir ou encourager des communications qui peuvent s’avérer trompeuses, alors que l’expérience consciente et directe est toujours plus fiable et plus sûre. Il me semble qu’une sorte de triage doit s’effectuer en amont, plutôt que de laisser les velléités « impures » (c’est -à-dire non- offertes) causer plus de désordre et de souffrance et de trahison dans ce monde matériel. Et cela, ce triage, cet examen, fait partie, constamment, de la discipline individuelle : observer, débusquer, tirer dans la lumière tout germe ou toute tendance à l’ambition, à la capture séparée de l’expérience, au goût de l’esclavage ou de la domination, à la dissimulation – et la défiance qui chérit ses ténèbres. Il y faut une exigence scrupuleuse, sans pour autant verser dans le rôle du censeur insatiable qui, alors, usurpe à son tour. Ici je décris des mouvements qui, en fait, ne sont que rarement verbalisés, tant ils sont comme tissés dans les instants. Toutefois, demeure la question de la réelle communication, par- delà notre contexte singulier : jusqu’à présent, nous avons senti la primauté de l’action directe, invisible, de la conscience, sur tous les gestes humains, si bien intentionnés soient-ils. Cependant , d’un pays à l’autre, d’une région à une autre, il y en a, des engagements, des « activismes », des mouvements

solidaires, des regroupements et des communautés « intentionnelles » et des équipes de chercheurs ; si

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