2021 Défaire les murs et aller

qu’il n’y ait pas d’agglomération importante sur cette partie du littoral, les courants charrient selon les saisons et les marées qui, remontant des deux côtés de la presqu’île jusqu’à des sortes d’échancrures pentues dans le terrain à l’arrière de la falaise , y déposent bien des débris ; à marée basse, on peut, depuis l’orée du bois, descendre les éboulis parsemés de plantes sauvages et d’arbrisseaux jusqu’au rivage jonché de galets polis, et y ramasser bien des « choses ». Ce sont le Marin, Ruffian et Tocsin qui se sont déclarés volontaires et tous les cinq se sont équipés de bottes et de gants, de panières et de bâtons : ils étaient prévenus, ce ne serait probablement pas un trésor qu’ils ramasseraient, mais plutôt divers détritus qu’il faudrait traiter. Et d ans mon atelier, j’ai eu l’Etoile et Chardon s’essayer à la diffusion des couleurs, apprenant à discerner les émotions correspondantes, puis les formes ou les trajectoires qui complèteraient leur pouvoir. Il y a beaucoup plus de couleurs qu’on n’a l’habitu de de penser, et la moindre variation de teinte évoque des nuances d’émotion distinctes et même des états différents. C’est une connaissance qui peut être thérapeutique, en association avec la charge émotionnelle suscitée par chaque couleur. Quant au trait, au tracé, cela peut exprimer et représenter le choix de l’individu, son orientation, son besoin, son appel, sa foi – et son discernement : c’est un apprentissage pratiquement illimité.

Aujourd’hui, tu vois, je n’ai pas « débordé » de la journée !

Pas encore, en tout cas !

C’est que mes antennes sont un peu « alertées » ; cela dépend où l’on se tourne, évidemment – je veux dire, le jeu de forces que l’on capte ne se situe qu’à un niveau ou qu’à une couche de ces

199

Made with FlippingBook Online newsletter creator