2021 Défaire les murs et aller

Alors Violette, qui se tenait à côté du Rai sur l’un des bancs le long de la table, lui serrant gentiment la nuque l’a encouragé, dans un moment de silence, à dire sa question : le Rai, un peu effaré, a froncé, toussoté, respiré, puis a lancé : « comment ça se fait que toujours tant de gens sur la Terre se sentent obligés de se battre ? » ; tout le monde est resté à l’écoute, et quelques instants plus tard, l’Archer s’est penché et redressé à la fois sur son banc, presque juste en face du Rai, pour s’exprimer à son tour ; « oui, c’est un peu ce que je voulais aborder, il y a ces grandes organisations dont on parle tant dans les nouvelles, comme les « Nations-Unies » qui demandent toujours aux pays en guerre de cesser le feu et de s’asseoir ensemble, et personne n’écoute, ou bien fait seulement semblant, et alors maintenant il y a cette « maladie » qui peut attaquer tout le monde de tous les côtés e t qu’il faut se protéger les uns des autres, et tout le monde écoute et obéit ! Alors je me demande ; est- ce qu’il faut partager la même peur pour s’unir, et est - ce çà l’unité ? » Qui pourrait présumer répondre à cette fl èche de l’Archer, qui atteint toutes les contradictions de la nature humaine d’un seul lancer ? Après un silence bien partagé, Tohar a suggéré que l’on étudie d’une part les différentes causes de conflits (entre les individus, les groupes, les pays) et les différentes raisons de vouloir établir une structure mondiale de gouvernance et d’organisation ; chacun pourrait explorer ces sujets à sa manière et nous demander l’assistance nécessaire. Voilà. La droiture de la candeur !

Puis chacun s’est dirigé vers la classe de son choix.

Dans l’après -midi, pour leçon pratique, Yaël et Loïs avaient invité deux ou trois des élèves à une petite excursion de collecte : bien

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