2021 Défaire les murs et aller

Il y a donc comme un soleil permanent au centre et au-dessus et chaque individu est un point qui lui est relié directement afin d’en recevoir sans intermédiaire tout ce qui lui est nécessaire, et en même temps tous les points individuels sont reliés librement, comme dans une danse éternelle : ça c’est ce qui doit être, ce qui est vraiment - c’est l’avenir. Et il y a ce qui est encore, ce que nous sommes encore : un soleil permanent au centre et au-dessus dans la lumière duquel tout existe ; mais les points individuels sont chacun isolés dans leur carapace respective, d’où ils doivent constamment se débrouiller pour saisir ce dont ils ont besoin dans l’environnement ou dans les autres afin d’obtenir une satisfaction momentanée et vite épuisée et, dans ce désordre de mouvements séparés, le milieu tout entier doit lutter pour se préserver. Et comme les entités plus ou moins homogènes existent toutes dans la croyance qu’elles sont séparées, ou indépendantes du tout, et qu’elles doivent pour survivre et fonctionner veiller elles- mêmes à leurs propres nécessités, tous leurs mouvements, quels qu’ils soient, sont inévitablement et forcément ignorants et, même en s’assemblant et en se confédérant, elles ne peuvent atteindre qu’à un ordre supe rficiel, aléatoire et inévitablement exclusif et arbitraire !

Car ce n’est nullement une question d’intelligence.

C’est une question d’unité.

Ton gribouillage est d’ailleurs irréalisable, puisqu’il ne peut que suggérer la quatrième dimension, mais il est comme un lexique : comme une bande dessinée, qui permet surtout de se représenter la différence de relations dans un monde vrai et dans ce monde ignorant : le monde vrai est une sphère centrale de lumière dont les rayons portent dans le monde autant de petites sphères

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