2021 Défaire les murs et aller

Septième vendredi

Nous avions fixé pour aujourd’hui la première session « scientifique », entre le thé du matin et le déjeuner, dans la salle commune, pour que les échanges puissent être spontanés, et nous puissions tous être présents – enfin, presque, ou presque tout le temps -, car nous avons tous des questions à poser à Gan et à Gaur, sauf Vrit, notre chercheur permanent déjà bien informé et rompu au vocabulaire des sciences, qui allait les assister. Ainsi, nous aurons quelques jours d’assimilation avant la seconde session durant la semaine qui vient - leur départ est prévu dans huit jours. Et hier au soir, Vrit nous a relayé un autre lot d’information contradictoire : d’un côté, da vantage de restrictions sont annoncées, qui vont induire plus de détresse et d’angoisse, et de l’autre, plus de chercheurs, de docteurs, d’avocats, d’enseignants, et même de gens d’armée, se réveillent et se trouvent animés d’un courage éclairci, choisissa nt la droiture plutôt que l’ombre et la peur. Car il semble bien qu’à mesure que les visées théoriques et les projections raisonnées s’actualisent et se transcrivent avec une rapidité croissante en situations humaines physiques désespérées, la réalisation, si tardive soit- elle, de l’ampleur et de la magnitude des dégâts secoue un peu les consciences encore abritées qui ont collaboré à ce vaste stratagème. Et les choses parlent d’elles -mêmes : par exemple, il devient difficile d’ignorer la corrélation direct e entre le nombre de personnes qui ont accepté ou choisi de se faire injecter et l’accroissement des infections ainsi que leur aggravation.

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