un autre choix

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Nous comprenons alors que, pour éclaircir ce mélange et contribuer un milieu uni et un accès transparent, il nous faut d’abord nous assurer que tout ce qui, en nous, est complice d’une contradiction universelle ou y est affilié, est mis au jour, exposé à la nouvelle expérience et au discernement qui s’est éveillé – que tout ce qui en nous est allié par nature à une obscurité séparée est effectivement dévoilé, délogé et présenté à la lumière de cette conscience. C’est alors que, dans et par ce besoin d’illuminer tous nos recoins et d’offrir tous les mouvements, même les plus réfractaires et les plus dissimulés, à une grande lumière, nous réalisons qu’un axe s’est dégagé, une verticalité de conscience s’est animée - comme un pilier qui traverserait tout, là, juste un peu en arrière de la vie physique, et que toute une immensité se tient au-dessus de la tête. Et nous saisissons le lien : cette présence intérieure est en rapport constant et direct avec une vaste présence au-dessus et, alors même qu’elle se révèle dans notre conscience extérieure, elle y invoque et y active ce même lien.

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Nous réalisons que tout se tient : tout ce qui, en nous, entretient ou s’accroche à la séparation - toute volonté ou ambition de puissance ou de possession -, rencontre directement par affinité tout ce qui lui est semblable dans l’autre et dans le monde. Les corps et les identités sont de lentes formations ou accrétions qui ne préviennent aucunement la circulation de ces courants, à la fois plus immédiats et moins tributaires des circonstances. Et nous comprenons un peu mieux la fonction que pourrait avoir l’individu pour le destin du monde, en devenant capable d’offrir sa propre part de l’obscurité à une conversion réelle et définitive.

Nous comprenons un peu mieux peut-être le travail et le service que chacun peut contribuer au salut de la terre, à l’évolution de la conscience incarnée.

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