un autre choix

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Des notions qui sont généralement considérées comme indubitables et permanentes semblent alors se déliter et perdre leur sens ou leur valeur d’évidence.

Ainsi et particulièrement cette notion, si nourrie de faits physiques et matériels soit-elle, que chacun de nous n’a que cette vie, ne vit que cette vie, qu’il n’y a d’autre passé ou d’avenir que ceux de ce corps unique que nous sommes, - cette notion si partagée est devenue, sans que nous sachions bien comment, presque loufoque ou saugrenue, intenable, profondément illogique.

Comment ?

Comment ces quelques années, ces quelques milliers de jours vécus dans ce petit corps fragile pourraient-elles même commencer d’expliquer ce que sont les êtres, qui ils sont, d’où ils viennent et où ils vont, ni leurs différences ?

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Il se peut que ces bouleversements se produisent de manière subliminale et que l’on demeure mère de famille, employé de banque, chauffeur de poids lourds ou esthéticienne, sans que révolte s’ensuive.

Car il s’agit d’autre chose.

D’une autre écoute et d’une autre réceptivité.

Seules de singulières coïncidences viennent alors révéler une action invisible dans le tissu même de nos instants.

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Il arrive aussi que l’on se trouve désemparé, que l’on éprouve comme une détresse si incommunicable que l’on craigne d’en perdre l’équilibre et de s’égarer tout à fait.

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