un autre choix

La nécessité du parcours initiatique marqué d’épreuves successives s’est traduite différemment ici ou là, selon les époques et selon les domaines.

Toute maîtrise, qu’elle soit technique, artistique, scientifique, occulte, psychologique, intellectuelle, ou spirituelle, exigeait une préparation, un entraînement et une initiation correspondants.

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La quête la plus essentielle, celle de la vérité de l’existence, de l’être véritable, qu’elle s’effectuât pour le novice de l’Ancienne Egypte, le moine dans les montagnes de la Chine, la lama sur les hauts plateaux du Tibet, le sâdhu par les sentiers de l’Inde, le Cheyenne au cœur de la forêt américaine, l’apprenti guérisseur des steppes du Mali – et quelles que furent les formes et les rites de passage -, nécessairement menait à une dernière épreuve, une ultime traversée : la rencontre de la mort.

Seul devant la mort, sa propre mort.

Dans cette nécessité de vaincre la peur, de franchir le seuil – de commettre, seul, l’acte de foi.

Quand tous les instincts, toutes les mémoires enfouies, toutes les impulsions de vie se recroquevillent dans la terreur, ou quand l’ego semble démissionner afin de déjouer la force d’éveil plutôt que de s’y offrir, ou un ultime calcul d’un possible gain pour la continuation de sa carrière vient s’immiscer dans l’instant du pas, il faut à chacun trouver le courage d’affirmer la conscience et la fidélité à ce qui EST.

Tant que subsiste la moindre volonté de puissance, l’élan de la quête est dévoyé, empêchée la découverte et l’union.

La demeure n’est pas prête pour que le Roi vienne en avant, accueilli par les instruments.

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