un autre choix

Car il nous faut maintenant entretenir la flamme de notre engagement et de notre dévouement à l’aide de notre propre nature, qui est demeurée ordinaire.

Notre conscience physique a été partiellement éclairée par cet instant de rencontre et de don, mais la plupart de nos mouvements, de nos réponses, de nos besoins et de nos impulsions, restent les mêmes.

Ils peuvent à tout moment trahir, non seulement notre propre serment, mais celui de nos compagnons.

C’est un rude apprentissage, car il nous faut impérativement identifier et cultiver des qualités dont nous n’avions auparavant qu’une expérience très relative.

Ce sont la loyauté indéfectible, la volonté de servir quoiqu’il arrive, la persévérance en toutes circonstances, l’humilité devant l’ampleur et la profondeur de la tâche, la solidarité, l’intégrité, la lucidité…

A l’insu des autres, seul avec le devoir de fidélité, l’on doit nourrir le feu vulnérable dans l’âtre invisible, surmonter de terribles résistances internes et endurer d’affreuses contradictions, sans jamais goûter aux vivats de la foule, ni même à l’appréciation de ceux qui nous sont chers.

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Que ce soit dans l’expérience d’un individu ou dans celle d’un groupe, d’un peuple ou d’un pays et même d’une civilisation, ce sont de tels engagements qui ont opéré les plus grands changements évolutifs. Ce que l’humanité dans son ensemble a pu gagner au cours des âges, en termes de liberté, de solidarité, de réelle culture de soi, de connaissance et de créativité, elle le doit à ces actes rares et à la qualité de ces engagements souvent méconnus.

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