un autre choix

Effort et repos

Notre expérience de l’inertie est constante.

Son magnétisme passif, engloutissant, agit en chacun de nos instants, afflige notre vie entière.

Nos corps ont quotidiennement besoin de sommeil autant qu’ils ont besoin de se nourrir et de boire – d’un apport de matière extérieure – et leur équilibre dépend même davantage d’un minimum de sommeil que d’un minimum de nourriture.

C’est comme une nécessité primordiale pour notre organisme.

Mais pour la plupart d’entre nous, lorsque nous glissons dans le sommeil et nous endormons, nous perdons conscience ou, tout au moins, nous perdons tout contrôle sur ces activités dont, parfois, nous gardons le souvenir.

Et il nous semble plutôt que la plus grande partie de ces heures de sommeil se passe dans l’inertie – une absence de conscience et d’activité, un « rien ».

Ce n’est qu’à l’aide d’une observation attentive et suivie et d’une discipline rigoureuse que l’on peut apprendre à distinguer différentes sortes de sommeil et à naviguer parmi nos rêves.

L’on découvre ainsi qu’au cours du sommeil nous perdons notre conscience habituelle, notre sens habituel de nous-même, de plusieurs manières tour à tour : dans l’inertie, dans les activités de nos rêves et dans un état régénératif supérieur, qui est généralement le plus bref mais aussi le plus utile à l’harmonie de notre organisme matériel.

C’est ce dernier dont le corps ne pourrait se passer : ces instants de retour à la source énergétique – conscience/énergie.

Toutefois, quelle que soit la qualité de notre sommeil, sa période quotidienne est celle où nous sommes libérés de l’effort.

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