un autre choix

Nous tous, tous ensemble, à la fois ?

Ces milliards d’agrégats humains, de formes individuelles ?

Un certain nombre ?

Quel nombre, quelle proportion ?

Ou bien faudra-t-il plonger dans la démence et l’ultime pillage et la destruction de tout ce qui fait de ce monde un havre ?

***

Nous regardons, comme avec ces autres yeux qui s’écarquillent, tout ce que nous manifestons, nos règles de vie, nos contrats collectifs – et nos récoltes de joie sur ce parcours tout tracé entre tous nos conditionnements ; hantés par tous nos modèles, dans l’ombre de la mort certaine.

Nous regardons ces constructions se vider de leur sens.

Nos obligations, nos devoirs, nos dettes, nos promesses – nos espoirs : qu’en reste-t-il quand vient la « fin » ?

Alors, pourquoi cette nudité ne serait-elle pas plutôt celle d’une naissance de chaque instant, celle de cet autre regard qui ne connait plus qu’une loi, une seule ?

***

Tels que nous sommes, en chacune de nos tâches comme en chacun de nos engagements, en chaque conquête comme en chaque tentative, gît une sous-jacence diffuse émanant d’un défaitisme qui est logé dans le noyau et le fondement de notre conscience physique - pour qui un seul terme est certain, celui de la mort.

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