un autre choix

Puis nous avons mal, nous avons la peine, nous avons ce besoin : un besoin qui croît sans qu’on y puisse rien, un besoin de comprendre, de trouver une autre certitude que celle qui nous est imposée.

Et les questions affleurent : pourquoi sommes-nous sujets à l’erreur, à la peur et l’effroi, pourquoi cette ignorance essentielle ?

D’où viennent nos désirs, qui nous tirent et nous possèdent ?

Nos joies, qui nous élèvent et nous libèrent ?

Nos ambitions qui nous rongent, nos espérances qui nous soutiennent ?

Quel est ce bagage confus, inarticulé qui nous alourdit, qui nous englue, qui nous trahit, qui nous use ?

Quelle est cette force d’inertie qui sabote tous nos efforts ?

N’y a-t-il que nous dans cet univers ?

Sommes-nous condamnés, et pourquoi, à douter de tout, à osciller de l’absurde au raisonnable sans cesse ni répit, produisant indéfiniment d’autres versions de la même illusion d’être ?

Pourquoi cet être humain ?

N’y a-t-il rien ni personne qui veille ?

A quoi bon ces grandes réalisations, ces sociétés, ces brillantes machines, ces enthousiasmes et ces élégances et ces envolées de l’intelligence et ces percées dans la matière et cette croissante complexité d’expérience, si nous demeurons incapables de sauver un enfant de la souffrance, impuissants à protéger la terre de nos propres débauches, ignorants du passage à un état plus digne ?

***

En route

44