un autre choix

L’enfant qui, s’amusant, se donne au jeu sans compter, exubérant, reçoit plus d’énergie que s’il était resté assis à regarder jouer.

Plus nous nous donnons, plus conséquente est notre ouverture.

Ainsi franchissons-nous une première marche, depuis la seule dépendance à la participation.

Ce progrès constitue l’un des facteurs civilisateurs de notre espace commun.

***

Mais quand la mort agit, il y a cessation d’énergie.

Comment ?

Où se situe l’intervention ?

D’où opère-t-elle ?

Et où commence le processus de la défaite du corps, du vieillissement graduel qui, dans son activité cellulaire, l’amène inexorablement à la trahison de son intégrité organique et rend la mort d’autant plus nécessaire ?

***

Notre dépendance demeure entière, du premier au dernier instant.

Nous demeurons séparés de l’énergie qui anime tout par un voile d’ignorance, comme nous le sommes du fait de la mort.

Certes, il est possible d’observer une discipline individuelle qui nous permette, à condition de développer une volonté considérable, de nous dissocier progressivement des désirs et même des besoins et, éventuellement, nous pouvons ainsi amener notre organisme physiologique à sa propre faillite.

Nous n’avons pourtant percé ni le mystère de l’énergie ni celui de la mort.

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