un autre choix

Non.

Mais il y aurait, il y aura mutation ou atrophie d’un certain nombre d’organes et disparition de certains constituants de notre physionomie actuelle – ainsi, les dents et les ongles.

Il y a une perfection d’expression dans la forme essentielle de l’être humain, qui la rend capable de manifester la conscience de demain, mais elle sera allégée et unifiée : allégée de tels organes qui ne seront plus nécessaires, ou remplacés, comme les intestins et les paries génitales, et unifiée par le fait d’une présence éveillée dans tout le corps – il y aura peut-être une certaine similitude avec des sculptures de l’Inde ancienne représentant des corps aux tailles très minces et aux épaules très larges et lisses donnant une impression de grâce, de plasticité et de force à la fois.

***

Au fil de nos tâtonnements, imprécis et confus et encore sujets à toutes sortes d’influences et de formations mentales ou de velléités, nous devenons conscients d’une quête qui aujourd’hui anime et motive l’espèce humaine dans son ensemble et dans sa spécificité : une quête d’une autre matérialité, d’une autre présence au monde, d’un autre habitat – d’un organisme qui puisse à la fois contenir et préserver l’acquis de l’évolution, et recevoir et s’adapter à une action nouvelle de conscience unitaire et directe.

Nous ressentons le besoin et la nécessité d’un mouvement d’union croissant : que sera la respiration, que sera le cœur, que sera le cerveau ?

Quelles seront leurs fonctions, leurs procédés ?

Nous comprenons aussi que, d’une manière presque mécanique, l’aspiration du corps produit la réceptivité, ou la permet, ou la favorise : l’aspiration est notre moyen d’ouverture à l’avenir.

***

L’avenir ?

Pas celui de toutes les catastrophes qui ne peuvent logiquement que survenir, mais un avenir de toujours, un avenir pour lequel tout a travaillé, peiné, contribué, sans le savoir ni même,

250

Made with FlippingBook flipbook maker