un autre choix

Les activités humaines se répartissent en deux champs d’expérience.

Il y a toutes les activités qui acceptent et tiennent compte avant tout de la réalité absolue des étapes de la vie, de la conception à la mort.

Ce sont ces activités qui cherchent à régir pour le bien-être relatif du plus grand nombre les besoins et les dépenses énergétiques des membres du groupe, quel qu’il soit.

Et il y a toutes les activités qui, devant l’inévitable fatalité de la mort du corps, cherchent à nous en émanciper, partiellement au moins, en explorant et en développant ces énergies qui ne sont pas d’ordre physique – bien qu’elles semblent dépendre des instruments physiques pour être appréhendées.

Ainsi, les arts, les sciences, les philosophies, les religions, ont pris forme.

Bien que l’action de la mort réduise tout ce que nous avons pu être, ressentir, percevoir, vivre et vouloir à un phénomène de destruction et de décomposition purement et absolument final et irréversible, il nous semble parfois avoir accès, à travers certaines de ces activités énergétiques qui ne sont pas dédiées uniquement au maintien et à la gestion des besoins et des dépenses, à d’autres plans d’expérience.

Nous ne parvenons pourtant à en isoler aucun élément qui puisse en prouver l’existence indépendante.

***

Nous sommes dans tous nos choix confrontés à la mort, c’est-à-dire que la certitude que la mort viendra détermine chacun de nos choix.

Mais, tandis que nous mourons tous, nous ne mourons pas tous en même temps et chacun de nous peut ainsi observer la conduite d’autrui face à la mort, la sienne propre ou celle des autres.

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