un autre choix

La contradiction

Le corps alors comprend qu’il est nécessaire de se préparer et, pour ce faire, de s’unir de façon de plus en plus concrète et constante avec la condition intérieure, qui est vibrante d’un besoin et d’un sens de progrès et de constant perfectionnement : un autre rythme et une autre normalité dans la vie matérielle.

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Mais nous sommes confrontés à une formidable contradiction, une gigantesque absurdité, un terrible non-sens : alors que notre présente condition humaine nous contraint d’accepter le déclin de nos facultés, la déperdition de l’énergie dans nos corps, le vieillissement et la mort, la loi de l’âme nous enjoint à toujours devenir, à nous transformer en avant, à progresser continument et à constamment préciser, élargir, hausser, approfondir notre conscience et notre capacité d’être au monde.

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De fait, nous sommes tous que nous le voulions ou non solidaires les uns des autres et, dans la dynamique tronquée de notre condition, nous dépendons effectivement les uns des autres pour survivre et devons nous relayer les uns les autres, de génération en génération, dans une progression qui ne peut aboutir à aucune permanence. La durée d’une vie humaine est si limitée que tout éventuel progrès de notre conscience individuelle est voué à l’échec et doit recourir à une transmission aussi minimale qu’incertaine, alors même que notre propagation exponentielle alourdit proportionnellement les conséquences de notre égotisme collectif. Pour effectuer une transition physique, concrète et cohérente depuis les termes et les nécessités de notre condition humaine actuelle à une conscience physique régie par les lois de l’âme, nous voyons clairement qu’une puissante protection et un milieu favorable sont indispensables, qui ne peuvent être ni imposés ni exigés, mais doivent être contribués et offerts par l’effet d’une compréhension mieux partagée.

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