un autre choix

Dans la présence psychique, baigné par le courant de la Force consciente, le corps est reconnu, il est aimé, comme un frère et plus qu’un frère, un autre soi et un compagnon irremplaçable.

***

Cependant, dans sa conscience ordinaire, c’est-à-dire lorsque l’expérience de la présence s’estompe ou se voile, le corps demeure prisonnier de la mort, soumis à son action cellulaire constante, vulnérable aux attaques, à l’usure et au vieillissement et lesté d’une densité subconsciente de peurs et de convictions délétères.

***

Lorsque la conscience-force le traverse verticalement, le corps réalise que, par son statut d’organisme complexe et d’agrégat matériel relativement stable, il est un passage attenant à la réalité plus fondamentale de la matière et qu’en retrouvant l’axe d’un continuum de conscience l’accrochage de la mort apparait dans une toute autre clarté.

Mais comment tenir dans cette cataracte ?

La conscience physique humaine n’est pas prête à endurer cette expérience plus de quelques moments à la fois – qu’il faut ensuite assimiler.

Elle n’est pas prête à se défaire de cette étoffe dont elle est tissée – un fil de vie, un fil de mort, imbriqués, indissociables : cette habitude d’être, ce confort, ce refuge pourvu par l’ignorance et la séparation.

Elle n’est pas prête à quitter cette mort-vie pour entrer dans cette Autre Vie et s’y laisser refondre.

Elle n’est pas prête à mourir à la mort.

Et comment pourrions-nous aisément nous libérer de cette hypnose inscrite jusque dans nos cellules, à travers combien de vies, et depuis quelle aube des temps ?

195

Made with FlippingBook flipbook maker