un autre choix

Peut-il y avoir un témoin neutre ?

Il va de notre fierté individuelle et de notre force de caractère de ne céder ni à la colère ni à la peur, mais nous ignorons les besoins réels des individus concernés, nous ignorons le rôle collectif et social que peut ou doit jouer cet incident, nous ignorons les douleurs qui l’ont précédé et rendu possible.

Il y a-t-il une action évidente ?

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Ici nous apprenons l’une des leçons élémentaires : il nous est montré que la conscience-force n’est pas tenue d’intervenir juste parce que nous le souhaitons, ou pensons qu’Elle le devrait, ou parce que notre sens moral le décrète – dont notre ego se gratifie -, ou comme nous le ferions si, dans notre ignorance, nous disposions de pouvoirs supérieurs. Nous ne pouvons établir une relation avec la conscience-force, avec le courant de l’Axe intérieur, que depuis notre être profond, qui est libre de l’ego comme de ses demandes et n’a qu’un souhait, qu’une prière, qu’une aspiration, qu’un élan : « être à Toi » !

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Il arrive cependant, nous l’avons vu également, que parmi d’autres individus rassemblés en un groupe ou même une foule, dans une atmosphère peut-être tendue, pour une occasion qui importe à chacun des participants, notre propre concentration, notre propre absorption vibrante et silencieuse dans le feu aimant de la Présence, ait une influence ou des effets directs sur l’entourage et sur chacun uniquement – comme une interrogation, une remise en question qui se propage, une soudaine impression d’éveil, ou de sursaut, une perspective subite s’ouvrant en chacun.

Ce peut être fugace et, en même temps, rester inoubliable.

Comme une révolution inattendue, un déplacement s’est produit, qui a changé les regards.

C’est que la conscience-force touche chaque être en son centre et s’adresse à chacun dans sa propre langue et selon son propre paysage individuel.

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